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Le football est un jeu qui se joue à onze, et les Espagnols gagnent à la fin

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Message  tit_dragon Ven 17 Oct - 0:57

Le football est un jeu qui se joue à onze, et les Espagnols gagnent à la fin Belgique_sonck_espagne08

- Signé Thomas Leclercq -

À l’heure où la finance mondiale est au plus mal et l’image de marque de nos banques nationales en chute libre, la Belgique du football, elle, a retrouvé de ses couleurs hier soir. Victime d’un hold-up dans les derniers instants du match, nos Diables Rouges auraient mérité mieux face à l’Espagne. Dans le rôle de l’Arsène Lupin des surfaces, David Villa. Dans celui de la taupe, René Vandereycken.

L’Espagne, championne d’Europe en titre, une équipe qui vaut 311 millions d’euros, invaincue depuis vingt-six rencontres et qui garde ses filets inviolés depuis 708’. La presse francophone et néerlandophone du pays n’a pas assez d’arguments et de qualificatifs que pour décrire la difficulté de la tâche qui attend nos Diables ce soir, dans Stade Roi Baudouin annoncé plein comme un œuf. Optimiste au regard des dernières sorties des Belges, je m’installe plus ou moins confiant devant mon poste de télévision.

À la lecture du onze de base belge, ma première réflexion est de me dire qu’il nous sera bien difficile de créer du danger au vu de notre dispositif tactique. Cinq défenseurs et deux milieux défensifs pour un seul attaquant, c’est pas lourd pesé dans la balance du foot offensif. Habitué au style maison, je fais contre mauvaise fortune bon cœur et me persuade que nous viendrons à bout des Hispaniques à force d’engagement et de panache.

Deux qualités qui nous ont permis d’écrire les plus belles pages de notre histoire foot. Il y a vingt ans, un siècle, une éternité dirait Delon. En 1986, à Puebla (Mexique), face…à l’Espagne que nous éliminons en quarts de finale grâce à un tir au but décisif de Léo van der Elst. J’ai quatre ans depuis quelques semaines et, réveillé par les cris de mon père, je le rejoins pour vivre sur ses genoux mon premier et dernier grand moment de football international avec nos Diables.

À la relecture de mon analyse de Belgique-Arménie, je m’aperçois que n’étais pas loin de la vérité en vous expliquant que notre flanc gauche était resté vacant pendant nonante minutes. Comme prévu, le trou est bouché par Steven Defour. Courageux et bien gentil, le Standardman n’est cependant pas un joueur de flanc. Je peste quelque peu de voir Anthony Vanden Borre débuter la rencontre face à un adversaire d’un tel niveau. Je prie pour que sa nonchalance devenue légendaire ne nous coûte pas un but. Je râle enfin contre la poisse qui a contraint Moussa Dembélé à déclarer forfait pour la rencontre. Ses dribbles déroutants nous auraient été d’un précieux secours !

Le coup d’envoi est donné. Non pas par le Slovaque Lubos Michel, initialement désigné pour siffler ce match, mais par l’arbitre norvégien M. Ovrebo. Quand après quelques minutes de jeu et un travail préparatoire remarquable de Vincent Kompany, Wesley Sonck trompe Iker Casillas d’un merveilleux heading croisé, j’exulte. Je me fais alors la réflexion qu’il y a belle lurette que je n’ai plus ressenti une telle montée d’adrénaline en regardant jouer les Diables. Dieu que c’est bon !

La suite de cette première mi-temps se déroule bien. Notre défense est solide, Jan Vertonghen ratisse tant et plus alors qu’Axel Witsel et Steven Defour tentent de servir Sonck dans les meilleures conditions. Trop isolé, celui-ci n’arrive malheureusement pas à s’offrir de possibilités concrètes. Et vient là trente-sixième minute de jeu. Appliqué et auteur d’une prestation quatre étoiles hier soir, Vanden Borre semble avoir contaminé Marouane Fellaini de sa nonchalance mise au placard ce soir. Le joueur d’Everton la joue trop cool et sa perte de balle est fatale. Cesc Fabregas n’en demandait pas tant et sert Andres Iniesta qui, au terme d’une très belle action individuelle, roule Stijn Stijnen dans la farine et égalise. Tout est à refaire à cause de cette stupide perte de balle du néo-Toffee.

Vient la mi-temps et le temps de la réflexion. Je me glisse l’espace de quelques minutes dans la peau d’un entraîneur et me demande quelle est la meilleure solution à adopter en seconde période. Nous faisons jusqu’à présent jeu égal avec notre adversaire et l’on sent l’exploit possible. Que faire ? Garder le nul ou jouer pour gagner ? Cruel dilemme. La meilleure solution dans le doute est de s’abstenir. Donc de reconduire le même dispositif tactique avant de changer de fusil d’épaule si le gibier d’en face le permet. Ce que René Vandereycken choisit de faire et qui est compréhensible.

Ce qui l’est moins, c’est la montée au jeu de Filip Daems au profit de Daniel Van Buyten, blessé. Repositionné dans l’axe, Thomas Vermaelen laisse au défenseur du Borussia Mönchengladbach la place de back gauche. Pourquoi ce choix-là alors que Daems évolue dans l’axe de la défense en Bundesliga et que, surtout, Jelle Van Damme a des arguments à faire valoir. Titulaire à Anderlecht, au top de sa forme et dangereux sur phase arrêtée, son entrée au jeu aurait été plus logique. Cela se vérifiera en fin de match, j’y reviendrai.

Les Belges rentament les débats avec la même mentalité et posent à nouveau des difficultés à Sergio Ramos et sa bande. On est à deux doigts de marquer un second but lorsqu’Anthony Vanden Borre lobe Casillas d’une petite pichenette astucieuse. Alors que la balle file vers le but, Carlos Puyol intervient. Dommage que le joueur de la Genoa n’ait pu orienter sa touche de balle vers Wesley Sonck, seul au point de pénalty. Facile à dire après coup.

Impressionné par la réplique offerte aux Espagnols, je crois l’espace de quelques secondes au but de Fellaini à l’heure de jeu. Je ne sais pas si la tenue jaune du défenseur espagnol s’est fondue dans le paysage vert de la pelouse du « Roi Baudouin » mais toujours est-il que le juge de ligne nordique signale une position d’hors-jeu imaginaire sur Marouane. Un mouvement amorcé par un Vanden Borre au sommet de son art hier soir ! Cette décision arbitrale est scandaleuse puisque le back droit espagnol annule d’un bon mètre toute position de hors-jeu. Juste. Mais il fallait encore marquer ensuite. Car je reste persuadé que le portier du Real Madrid ne joue pas le coup à fond et avait vu la position de hors jeu signalée.

A partir de ce moment précis, j’ai senti le vent tourner en notre défaveur. Enfoncés, il fallait faire quelque chose pour enrayer les vagues espagnoles. Peut-être ajouter un attaquant capable de garder la balle et d ‘apporter du danger. Direct via des frappes au but ou indirect via l’obtention de phases arrêtes où nous sommes les plus dangereux. Mais le plus urgent à faire était de remplacer un Marouane Fellaini qui, de la septantième minute de jeu au coup de sifflet de final, a traîné la patte. Comment René Vandereycken et Franky Vercauteren ne l’ont-ils pas vu ? Incroyable. J’en devenais malade dans mon salon. Qu’attendait-on pour faire monter au jeu un Gabi Mudyngayi frais comme un gardon et qui aurait aidé Vertonghen dans la chasse au ballon ?

Le pompon de la soirée est à venir. Homme du match, étincelant, virtuose du ballon rond, Anthony Vanden Borre a fait taire tous ses détracteurs – dont moi – hier soir. Le talent, il l’a, tout le monde le sait. Reste juste à l’utiliser à bon escient. Alors qu’il reste quelques minutes à peine à jouer, l’ami René le retire du jeu au profit de Guillaume Gillet. J’hallucine, j’en perds mon latin. Nous sommes enfoncés de toutes parts dans ce dernier quart d’heure, ça sent le but espagnol à plein nez, le navire belge est prêt à couler et tout ce que trouve à faire notre coach national est de remplacer un de ses défenseurs. Amateur, imbécile heureux, on ne retire pas un élément défensif alors qu’on subit le jeu et qu’il reste à peine une poignée de minutes à tenir. Ce changement ne peut que déstabiliser une organisation en place.

Même le plus empoté des entraîneurs de P4 vous le dira. Ca me troue le c.. d’y songer mais je me demande sérieusement si Vandereycken n’a pas effectué ce changement « pour faire plaisir » à Guillaume Gillet et aux supporters bruxellois présents. A ce niveau et dans un tel contexte… Vraiment, René a ses raisons que la raison ignore. Résultat des courses, Daniel Güiza crochète le Mauve, centre pour David Villa qui trompe de la tête l’heureux papa Stijnen. Sur cette phase, Vermaelen est surmonté par le cuir alors que Filip Daems est aux abonnés absents au niveau du marquage. Mon pied à couper que si c’était Jelle Van Damme au back gauche, il mettait Villa sous l’éteignoir et nous ne prenions pas ce but. Mais avec des « si » on fait de René un entraîneur communicatif et avec de la jugeote.

« Le football se joue à onze et les Allemands gagnent à la fin » avait dit Gary Lineker à l’issue de l’Euro 96 remporté aux dépens de la Tchéquie grâce au but en or d’Oliver Bierhoff. Au vu des résultats de l’équipe espagnole ces deux dernières années et du mini hold-up de ce soir, j’ai envie de le copier et de dire que « le football est un jeu qui se joue à onze et les Espagnols gagnent toujours ». Quoi que ravi de la prestation de nos Diables Rouges, je ne peux m’empêcher de garder un gout amer de cette défaite. Heureusement la contre-performance des Turcs en Estonie ne porte pas trop à conséquence ce revers subi dans les derniers instants de jeu. Mais bon, prendre un point en Turquie et un autre en recevant l’Espagne, c’était l’opération quasi-parfaite avant le prochain match du mois de mars face à la Bosnie.

Quoi qu’il en soit, nous avons les qualités nécessaires pour accrocher la deuxième place de ce groupe 5. Nous possédons l’une des équipes les plus jeunes au niveau européen et qui a ses plus beaux jours devant elle. Elle doit continuer à apprendre mais doit absolument se qualifier pour un tournoi majeur pour encore évoluer. Pour cela il faudra gagner nos prochains matchs et donc…marquer. Et j’ai peur que notre coach à vocation ultra défensive ne soit pas le guide idéal pour cela. Quel est le mérite de René Vandereycken dans l’éclosion de nos jeunes joueurs et dans nos bonnes prestations actuelles ? Quasi nul. A quand un coach étranger et ambitieux aux rênes des Diables Rouges ? Probablement jamais…Qu’importe, si nous nous estimons assez doués que pour jouer une Coupe du Monde, nous devons craindre personne. Et certainement pas la Bosnie et la Turquie. Conclusion : une défaite face au ténor espagnol mais une confiance retrouvée en nos couleurs. Et c’est peut-être bien là le plus important. Olé !
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