Mbokani prêt pour Genk?

Laszlo Bölöni est revenu de justesse de son périple latin pour assister à l'entraînement de ses ouailles. Il a d'abord constaté que Jovanovic, Sarr et Carcela se trouvaient à l'infirmerie; les deux premiers pour soigner des bobos. Par contre, Mbokani était présent dans les zones de travail. Il a reçu un programme différencié, mais manifestement, sa cheville se porte subitement beaucoup mieux... À propos des fredaines de son génial avant-centre, Laszlo Bölöni a simplement précisé qu'il réglerait ça "entre quatre yeux". Mais le plus intéressant concernait bien entendu le dimanche que Bölöni vient de passer à Milan et à Almeria. Il s'est surtout épanché sur la Sampdoria. "Le 3-0 enregistré à Milan est trompeur. La Samp a fourni une production de qualité. Elle a tenu tête au grand Milan AC jusqu'au moment où un double fait de match a fait basculer les échanges. Il y eut un penalty contestable, transformé par Ronaldinho, puis l'expulsion de Lucchini. Réduits à 10 et menés à la marque, les Génois ont tenté de renverser la vapeur, ouvrant des espaces."

Laszlo Bölöni pensait se rendre à Belgrade ce week-end, mais Partizan dispute un derby contre Cukaricki le même jour que Genk-Standard. Par contre jeudi, il y aura Séville-Stuttgart et Partizan-Sampdoria.

“Rester maîtres de notre sort”
(GDS - D.Renard) Le Standard est dans l’actu. Mais, direz-vous, le Standard est toujours dans l’actu! C’est d’ailleurs, sans doute ce qui en fait un club différent des autres. Du projet de départ... vers la France, au projet de départ... vers un autre site, le club principautaire aurait-il la bougeotte? Plus sérieusement, où en sont les gros projets? Nous avons fait le point en compagnie de Pierre François, le directeur général du Standard.

Nous arrivons doucement à la fin d’octobre. C’était bien le moment choisi pour accueillir les résultats de l’audit concernant l’implantation du nouveau stade?
Oui, mais vous êtes un peu tôt. Nous recevrons les résultats définitifs à la fin de ce mois. Quelque chose devrait se dégager en novembre. Là, nous y verrons beaucoup plus clair.

Vous avez bien une tendance, quand même?
On avance. Cela dit, je préfère ne pas m’exprimer de manière trop précise sur le sujet. Il est logique de réserver la primeur aux membres du Conseil d’Administration. Avouez qu’il serait ahurissant qu’ils découvrent des informations via la presse. Ce ne serait pas sérieux.

Avez-vous déjà pris des options?
Non. J’insiste: le Conseil d’Administration aura seul la responsabilité de trancher. Or, plusieurs choix seront possibles.

Quand pensez-vous rendre publique le dossier?
(Sourire) Le plus tard possible! Nous ne tenons pas à voir le prix augmenter parce que le vendeur verrait arriver le Standard de trop loin. C’est logique. Nous sommes dans le domaine des affaires.

Sclessin, c’est définitivement une cause perdue?
J’en ai bien peur.

Pourquoi?
Parce qu’il faudrait tout raser et reconstruire. Ou irions-nous jouer, pendant ce temps-là? Je sais que c’est triste, toutefois il convient de vivre avec son temps.

La nouvelle enceinte respectera-t-elle l’âme de Sclessin?
Bien entendu. Nous nous engageons vis-à-vis de nos supporters à élever un bâtiment qui leur correspond. Soyez rassuré sur deux points: un, il n’y aura bien entendu aucune piste pour ceinturer la pelouse. Deux, l’inclinaison des tribunes, tout en respectant les normes en usage sera suffisamment pentue que pour permettre aux gens de se sentir près des joueurs.

On va plutôt vers un stade “à l’italienne”, avec des balcons?
Il sera beau et conçu pour générer la chaleur qui fait la magie de Sclessin.

Cette saison, combien de rencontres allez-vous disputer à guichets fermés?
Réfléchissons... Il y a déjà les matches contre Liverpool, Everton, Anderlecht, bientôt contre Charleroi. Même samedi, nous avons failli refuser du monde lors de la visite de Mons. Environ 26.000 entrées ont été comptabilisées. Vous connaissez les affiches qui nous restent. À commencer par les venues de Séville et de la Sampdoria. Autrement dit, en comptant la Coupe d’Europe, nous ne devrions pas être loin d’une quinzaine de soirées “sold out”. C’est magnifique, mais c’est trop, évidemment.

Vous est-il possible de chiffrer le manque à gagner?
Difficile et quelque part, je préfère ne pas y penser... En restant objectif, je peux vous assurer que nous avons sans doute refusé 10.000 abonnements supplémentaires. Avec un stade de 40.000 places, nous aurions été en mesure de répondre à ces demandes, tout en gardant 10.000 sièges en réserve pour écouler le jour des rencontres. Ce qui est plus convivial et plus ouvert.

Avec la reconquête du titre, voilà sans doute la plus grande réussite du Standard depuis 25 ans.
C’est vrai. Il s’agit d’un travail de longue haleine. Mené par les clubs de supporters, la Famille des Rouches, le Standard, aussi, bien entendu, via diverses opérations. Effectivement, cette réussite est très valorisante.

Au départ, il semblait entendu que le financement du “ Nouvel Enfer ” était dépendant de l’attribution à la Belgique de la Coupe du Monde 2018. Est-ce toujours le cas?
Non. Nous tenons à prendre un peu d’avance. Si Alain Courtois mène à bien son projet, tant mieux. Nous recevrons des subsides. Nous n’avons toutefois pas le luxe d’attendre. Il faut avancer. Notamment pour les diverses raisons qui se trouvent mentionnées plus haut.

Au départ aucun subside, mais alors, qui payera?
Je vais vous rassurer immédiatement, ainsi que nos concitoyens: en aucun cas, ce ne sera le contribuable.

Ce sera le Standard en fonds propres, alors?
Ca dépend. Le projet est plus étendu, plus complexe que la simple construction d’un espace destiné à la pratique du football. Pour vous donner une juste répartition, il est nécessaire de définir l’importance des activités connexes. Même si tout est prévu, il est prématuré d’entrer dans ce genre de précisions. Chaque chose en son temps.

Le “ Nouvel Enfer ” sera-t-il prêt pour vous voir évoluer en... championnat de France?
Nous disputons le championnat de Belgique et nous comptons poursuivre le plus longtemps dans cette compétition. Il n’empêche que la sortie de Lucien D’Onofrio fait office de sérieux avertissement.

Comment faut-il l’appréhender?
Il a simplement raison de dire bien haut qu’il n’est pas question de céder devant les dictats flamands. Nous ne le ferons pas, que ce soit bien clair.

À vos yeux, où est réellement le problème?
Nous risquerions, si une scission intervenait, de nous embarquer dans une spirale
que nous ne contrôlerions plus du tout.

D’où votre position...
...de prendre notre sort entre nos mains. Le Standard pourrait ainsi être amené à réfléchir sur la manière de préparer son avenir.

Tout cela est bien beau, mais la France vous attend-t-elle les bras ouverts?
Vous seriez bien étonné! Il y a deux ou trois ans, je suis allé représenter le Standard devant la Ligue Professionnelle Française. On y a apprécié l’impact de notre club, la valeur de son public, mais aussi, depuis, les bonnes performances qu’il réalise lors des retransmissions télévisées. Maintenant, je comprends les réserves émises par nos voisins. Liège n’étant pas - encore (!)- territoire Français, il devrait bénéficier d’une sorte de dérogation dans le style de celle accordée à
Monaco.

Ceci pour débuter dans l’équivalent de notre deuxième division?
Oui. Et alors? Nous n’y resterions qu’un an. Par ailleurs, nous y rencontrerions des formations de qualités, qui réjouiraient notre public. En conclusion? Lucien D’Onofrio gardera la haute main sur ce dossier. À titre personnel, je considère que le football devrait toujours se situer en dehors des pressions politiques Surtout quand elles sont
populistes....

Ecrit par Rédaction standard.be