Sans Sarr !!!

Deux séances d’entraînement au programme, hier, pour les Liégeois. Le matin, rendez-vous était fixe à 9 heures! Tout simplement parce qu’une coupure d’eau avait été programmée au domaine du Bois Saint-Jean pour quelques réparations. Deux entraînements auxquels n’a pas participé Mohamed Sarr. Le Sénégalais est resté aux soins mais sa participation à la rencontre de dimanche soir à Genk n’est pas compromise. À noter aussi que Dieumerci Mbokani s’entraîne toujours normalement avec le groupe depuis lundi.

Enfin, sachez que l’arbitre de la première rencontre de poules en Coupe d’Europe contre le FC Séville (jeudi 6 novembre) sera arbitré par un Suisse, M. Claudio Circhetta qui a officié dernièrement lors de Hongrie - Albanie (éliminatoires pour le Mondial 2010.

Vers la réconciliation?
(GDS - Y.Bouchard) Où en sont les relations entre les directions du Standard et de Genk, où se rendent les Liégeois ce dimanche soir? Depuis le transfert mouvementé de Steven Defour, ce n’était pas la chaude ambiance. Et maintenant? Mais, d’emblée, stop! Non, il ne s’agit nullement de relancer la polémique et de faire mousser le match du week-end par un déballage médiatique. Dans notre édition de mardi, au sujet de la situation délicate d’Anderlecht et de Frutos, Pierre François avait livré son sentiment: “Nous avons la preuve que des déclarations tonitruantes, avant une rencontre, ont des répercussions sur le comportement du groupe." Quelque part, le directeur général nous a donné l’idée de tenter quelque chose. Surtout, ne pas mettre de l’huile sur le feu pour verser dans le sensationnel mais plutôt, tenter d’apaiser, si besoin en est, un climat relativement glacial entre deux formations presque voisines.

Non pas jouer un rôle de médiateur, ce serait prétentieux, mais plutôt informer sur l’état des relations entre des hommes forts de notre championnat. Et si possible, éprouver ensuite la satisfaction de pouvoir annoncer que tout va enfin pour le mieux, etc... etc... Mission impossible? Sans revenir en long et en large sur les faits connus de tous, Genk a estimé que le Standard lui avait “piqué” Defour. Rappelons aussi qu’auparavant, les Limbourgeois n’ont pas éprouvé de gêne à attirer quelques jeunes liégeois. Ni dans un cas ni dans les autres, les règlements en vigueur n’ont constaté la moindre irrégularité. Ainsi, rien à dire! Alors, est-ce que les directions respectives vont enfin se rasseoir à la même table lors de la réception officielle d’avant-match? Entre les clubs, la tendance va assurément à l’apaisement. Mais entre deux hommes (Lucien D’Onofrio et Jos Vaessen), ce ne sera plus jamais le grand amour. Si le 1er cité n’en parle même pas, le 2e démontre par ses propos qu’il n’avalera jamais la pilule. Conclusion: onse dirige bien vers une réconciliation entre les deux clubs. Par contre, entre les deux grands schtroumpfs, ça sent la soupe... à la grimace!

“C’est terminé pour toute la vie” (Vaessen)
M. Vaessen, l’heure ne serait-elle pas à la réconciliation?
Entre les clubs, la situation a été assez stressante. Aujourd’hui, avec notre président Harry Lemmens, cela se passe mieux. Il est plus poli, plus aimable que moi... En ce qui me concerne maintenant, et je parle uniquement en mon nom, il ne peut y avoir de réconciliation. C’est une histoire d’hommes. Je n’ai pas beaucoup d’ennemis sur terre mais je pense que depuis le départ de Steven Defour à Sclessin, Luciano D’Onofrio en est un.

Avec le recul, il n’y a vraiment pas moyen d’enterrer la hache de guerre?
Non. C’est terminé et pour toute la vie. Je me moquerais de moi-même si je pardonnais cela. Et pourtant, j’ai été reçu plusieurs fois chez Lucien D’Onofrio par le passé. Je pense même que nous entretenions une relation privilégiée. Mais je considère encore aujourd’hui qu’on nous a piqué 4 millions d’euros dans le transfert de Defour. Il n’y a plus de respect possible entre nous. J’apprécie les qualités du Standard, j’apprécie les grandes qualités sportives de Lucien D’Onofrio. Mais sur le plan humain, je ne lui en vois pas.

C’est de la rancune?
Je vous rappelle que j’ai bien failli voici plus de dix ans racheter le Standard. J’avais plus que de la sympathie pour cette équipe. Je l’ai toujours mais pas pour ce monsieur.

Vous donnez des consignes à votre direction pour qu’elle pense comme vous?
Avant oui, pas question de participer à des réceptions officielles avec les dirigeants de Sclessin. Maintenant, non.

Ce week-end, vous y serez pour les accueillir?
J’y serai mais hors de question de m’installer en face de Lucien D’Onofrio ou de son serviteur Pierre François. Mais la politesse exige que les clubs se reçoivent et Genk le fera. Pas moi. Et je me mettrai même une pince sur le nez...

Euh, vous n’exagérez pas?
Bon, je la laisserai dans ma poche alors, au cas où...

C’était donc un peu naïf d’imaginer que les choses pouvaient s’arranger?
C’est le mot.

“Oui, nous irons à la réception” (François)
M. François, la direction du Standard sera-t-elle présente à la réception officielle d’avant-match, ce week-end, à Genk?
Oui. J’irai. Et normalement, en compagnie de Dominique D’Onofrio.

Et Lucien D’Onofrio?
Je ne pense pas qu’il effectuera ce déplacement. Il ne suit pas l’équipe à toutes les rencontres hors de nos installations, il ne faut rien y voir de plus.

Rien à voir avec la position plutôt radicale de Jos Vaessen à son égard?
Je ne pense pas mais cela ne regarde qu’eux. Entre Genk et le Standard, les relations sont cordiales. Avec le président Harry Lemmens, il n’y a pas le moindre problème. Mais il faut bien distinguer les choses. J’ai du mal à tout comprendre. Lors du transfert de Steven Defour, qui avait lui-même utilisé la loi de 1978 pour rompre son contrat, on s’est tous tapé dans la main une fois la transaction réalisée. Avec tous les dirigeants de Genk. Je tiens aussi à vous rappeler que depuis que je suis en fonction au Standard, depuis six années, Steven est toujours aujourd’hui le joueur pour
lequel j’ai sorti la plus grosse somme (NDLR: 1,4 million d’euros) de notre compte. Dans l’autre sens, comme vous le savez aussi, avec Marouane Fellaini, il y a eu des sommes bien plus importantes...

Comment expliquer alors cette rancoeur tenace de Jos Vaessen?
Ce n’est pas à moi de la faire. Le Racing Genk ne se limite pas à une seule personne, de toute manière. Il a dit beaucoup de choses depuis. Outre le cas de Steven Defour, il a aussi régulièrement haussé le ton dans d’autres dossiers. Dans un numéro de “Standard Magazine”, j’avais d’ailleurs fait état d’un courrier envoyé par le CA de Genk. Ce dernier se désolidarisait des propos de M. Vaessen. Je le répète, avec M. Lemmens, il n’y a pas de problème. Le reste, c’est une histoire d’hommes. Le plus important, c’est que Genk reçoive le Standard et l’inverse sera vrai aussi à l’occasion du match retour à Sclessin.

Ecrit par Rédaction standard.be